epoca

Epoca – The Making of History

by Andreas Hoessli and Isabella Huser

What goes down in history? What will be remembered, what shapes the contours of an epoch? The 20th century: Pictures, dredged up from the remains of history. Historical events re-staged for the future. Fragments, memories, unpublished documents are intertwined, colliding with and contradicting one another. The result is a new portrayal, a dimension of authentic proximity. The journey through time touches upon the genesis of the atomic bomb, military trials at the end of the war, the functional workings of the lie detector, the discovery of the Majdanek death camp. Einstein speaks, as does the embalmer of Lenin, the KGB agent, and the presumed US spy who made a new life in the Soviet Union. A report based on a dialogue with F., a soldier in the war in ex-Yugoslavia. Was wird zu Geschichte? Was geht in die Erinnerung ein, was prägt die Konturen einer Epoche? Die Reise durch die Zeit streift die Entstehungsgeschichte der Atombombe, Militärprozesse am Ende des Krieges, die Funktionsweise des Lügendetektors, die Entdeckung des Todeslagers Majdanek. Sie gibt Einstein das Wort, dem Konservator von Lenins Leichnam, dem mutmasslichen US-Spion, der in der Sowjetunion eine neue Lebensgeschichte für sich erfand. Ein Dialog mit F., Soldat im Krieg in Jugoslawien. 90 minutes, 35mm.

 

    

Shot in the last years of the 20th century in Russia, Poland, Croatia, Ukraina.
Spoken languages: English, Russian, Polish, Coratian, German.
English version narrated by Corin Redgrave.
German version narrated by Bruno Ganz.
Photography: Matthias Kälin.
Sound Design: Kamal Musale.
Music: Peter Scherer.
A production by Espaces Film GmbH, 2002
Co-produced by Swiss Public Broadcaster SRG and by Fonds Culturel SUISSIMAGE.
Funded by Swiss Federal Department of Culture. © Espaces Film, Zürich, Suissimage, 2002.

First public screerings Berlin Film Festival 2002 and Vancouver International Film Festival 2002.

Nomination meilleur film documentaire prix du cinéma suisse 2003.

  • Alain Boillat, Revue films, mars 2003.
«Le film s’ouvre sur un rêve raconté par la voix de Bruno Ganz …»
  • Àgi Földhàzi
Sortie du film en Suisse Romande, janvier 2002. «Oeuvre forte de questions philosophiques et d’images poétiques, …»
  • Ken Eisner
Variety, Oct 23, 2002 «A rigorous, lovingly crafted meditation on the elusiveness – and illusory – nature of truth in the historical record …»
  • Vladimir Stric, Director Art Film Festival, Trencianske Teplice, 2004
«Epoca affected me very intensely ….»
  • Maria Marchetta
Querelles, March 2002. «By staging a variety of heterogenous fragments – images of the making of the atomic bomb, military trials, the discovery of the concentration camp Majdanek …»
  • Cristina Moles Kaupp
DER SPIEGEL, 10.2.2002 «Und der einst als Spion gesuchte Joel Barr berichtet …»
  • Auri Calovi
Der Essayfilm EPOCA. Katalog der Berliner Filmfestspiele 2002. «Ich werde von der Polizei gesucht. Jemand sagt, ich hätte einen Menschen getötet …»

Alain Boillat
Revue films, mars 2003
Images inédites, réflexion intéressante, photographie soignée: le documentaire “Epoca”, vaccin antiamnésique, questionne l’histoire au travers d’une mosaïque stimulante d’entretiens et d’images d’archives. 
Le film s’ouvre sur un rêve raconté par la voix de Bruno Ganz, notre guide invisible et intermittent. Une histoire d’arrestation inattendue à la Kafka sur des plans de rues pavées et nocturnes. L’univers kafkaïen n’est pas évoqué ici par hasard ou par mode, car même s’il s’agit de Zagreb et non de Prague, il est constamment question de procès dans “Epoca”. Ainsi exhume-t-on des images du premier procès soviétique filmé à Moscou en 1930 ou encore de celui de soldats allemands après la Seconde Guerre mondiale. 
On retrace le parcours de saboteurs ou d’espions du KGB, ceux que l’on condamna et ceux qui s’enfuirent. Plus fondamentalement, il est question de culpabilité: celle du pacifiste Einstein inventeur de la bombe atomique, ou celle des simples soldats. Le film n’accuse pas, mais rend compte des tortures de la conscience par le témoignage poignant d’un ancien militaire yougoslave se souvenant de ceux qu’il a tués. La condition humaine dans son expérience individuelle. 
Question d’interprétation
”Epoca” ne se contente pas de présenter des documents inconnus dénichés grâce aux fructueuses recherches de Hoessli. Il offre une réflexion sur ce reflet altéré du passé qu’est l’écriture de l’histoire. Plus que les images du camp de concentration de Majdanek, c’est le commentaire qu’en ont fait les Soviétiques qui importe. Ainsi, les rapprochements a priori incongrus du film procèdent d’un regard particulier sur le passé, entre poésie (la pensée associative) et théorie (le principe de la déconstruction). C’est en effet sans naïveté aucune qu’Hoessli utilise des images d’archives: elles ne sont pas seulement là pour ce qu’on y voit, mais surtout pour la mise en scène de l’histoire dont elles témoignent. 
D’où une distance qui se manifeste par le choix de ces images toujours plus ou moins liées au hors-champ de l’histoire et à l’exhibition de sa représentation, à l’instar des extraits de répétitions d’Albert Einstein, acteur du film “Atomic Power” (1946) qui allait le consacrer “père de la bombe A”. Un physicien qui se met en scène, une pléiade d’espions, voilà une situation bien réelle qui n’est pas sans évoquer Les physiciens, comédie tragique de l’auteur helvétique Dürrenmatt, hanté comme ce film par les nouvelles implications éthiques du siècle de la bombe. “Epoca” conjugue l’envers et l’endroit, le film et son making of. Discrets acteurs de l’histoire, mais acteurs tout de même avec leurs identités multiples, les anciens agents des services secrets nous conduisent également par leurs témoignages sur le terrain de la mise en scène, voire de la fiction. 
Pouvoir d’évocation
La construction intelligente d'”Epoca” va de pair avec ses qualités esthétiques. L’alternance des voix, des sons et des musiques très diverses permet de ménager des respirations, de rythmer notre voyage. Les entretiens sont relativement brefs, fragmentés, pour ne souligner que certains aspects révélateurs des confidences. De plus, les plans d’archives sont ponctués d’images insolites tournées dans des paysages d’Europe de l’Est, carrefours ravagés par la guerre et laissés à l’abandon. Lorsque le film aborde d’une façon clinique et avec un bruitage inquiétant le traitement du plutonium ou le fonctionnement du détecteur de mensonges, il glisse vers une étrangeté digne de “La 4e dimension”. Si l’apport effectif de cette vision kaléidoscopique de l’histoire peut être contesté, la poésie qu’elle engendre est incontestable.

Àgi Földhàzi
Sortie du film en Suisse Romande, janvier 2002
Qu’est-ce qui devient l’Histoire? De quels ingrédients est-elle fabriquée? De quoi va-t-on se souvenir et quel fait marque une époque? 
Oeuvre forte de questions philosophiques et d’images poétiques, entre documentaire et essai, Epoca est un OVNI, composé de matériaux disparates. 20ème siècle: dans les archives de Russie, de Pologne, des Etats-unis et d’Allemagne, les Suisses Andreas Hoessli et Isabella Huser ont trouvé du matériel d’archive jusqu’ici inédit et inconnu. Images dénichées dans la poubelle de l’Histoire, représentations d’événements clé mises en scène pour la caméra et captées sur pellicule. Ce “found footage” relativise certaines idées (pré-)conçues sur l’histoire récente de nos latitudes. En puisant dans ces fictions de l’Histoire créées pour la postérité, les deux auteurs d’Epoca décomposent et recomposent les images, rendant la situation du tournage explicite. À la fin, une nouvelle Histoire est née, qui n’est pas celle pour laquelle les scènes étaient initialement tournées. 
Ce voyage à travers le temps passe par la naissance de la bombe atomique, les procès militaires à la fin de la deuxième guerre mondiale, l’utilisation “correcte” du détecteur de mensonge, la découverte de Majdanek, premier camp de la mort libéré en 1944, presque une année avant la fin de la guerre. Le récit donne également la parole à Einstein, à l’embaumeur de Lénine, à un agent de KGB, à un Américain soupçonné d’espionnage, qui s’était fait une nouvelle vie en URSS. 
Le film propose aussi un voyage fictif sur certains lieux où le narrateur s’était auparavant rendu comme reporter pour y couvrir des événements qui ont marqué l’Histoire, tels les conflits de l’ex-Yougoslavie. Aujourd’hui, il accorde son attention sur des gens et des lieux négligés des chroniques, terrains vagues, paysages abandonnés, asiles de l’Est. Epoca nous donne à voir une valse de visages, regards fixés sur la caméra. Ils réagissent à l’objectif et un échange s’installe. Epoca devient alors un dialogue entre le temps présent et l’Histoire. Souvenirs contemporains de personnes devenues jouets des événements historiques, défilé d’êtres aux biographies brisées et de mémoires ancrées dans nos crânes. 
Ces images, souvenirs et documents non-publiés s’imbriquent, se heurtent, se contredisent. De la recomposition des fragments naît une nouvelle représentation. Le film ne donne pas de réponses, mais pose des questions qui nous permettent de changer de thème et d’époque, de personnages et d’univers. Au coeur du récit, une question sert de fil conducteur: combien d’Histoire est capable de supporter le futur ?

Ken Eisner
Variety, Oct 23, 2002
A rigorous, lovingly crafted meditation on the elusiveness – and illusory – nature of truth in the historical record. (…) 
Co-helmers Andreas Hoessli and Isabella Huser have an exceedingly dark view of history – that is, of a record of wars and atrocities with only partial truths registered by the alleged victors (or “History as a series of show trials,” as Hoessli puts it). 
To this end, they travel to concentration camp sites and bleak parts of Russia, talking to Lenin’s last embalmer and an American spy who has forgotten his own identity, as well as painful interviews with two articulate veterans of the Balkan conflict. These observations, examining how cataclysmic events are processed and then distorted almost as they happen, are intercut with archival “scenes” from Soviet purges – in some of the earliest sound footage shot in Russia – and other propaganda pics. 
The most revelatory of these, found in Washington, is a making-of-the-bomb docu from 1946, with luminaries like Albert Einstein and Robert Oppenheimer recreating their own roles in events leading up to the Big Drop. Crucially to their thesis, the pic-makers use rehearsal outtakes from that industrial film, with scientists pretending, over and over, to witness flashes from a bomb test that is only studio lighting. 
The most darkly amusing of these moments comes as an assistant to Oppenheimer practices the line, “Oh, it’s going to work all right, Robert, and I’m sure we’ll never feel sorry for it” — something that sounds less convincing each time, especially when you know the scene was shot after Hiroshima. 
Careful sound design and use of spare music gracefully meld new 35mm footage, mainly in muted colors, with old black-and-white material, to hypnotic effect. The only place humanity’s destructive nature is mitigated here is seen in a Russian music school, where hard-bitten teachers and fresh-faced students carry on with the business of beauty, despite everything around them. 
A subtly effective Corin Redgrave narrates the English-lingo version, Bruno Ganz the German one.

Vladimir Stric, Director Art Film Festival, Trencianske Teplice, 2004
«Epoca affected me very intensely. It is a film that, in spirally recurring motifs, depicts the entire 20th century. An amazing challenge for any filmmaker. 
Andreas Hoessli and Isabella Huser have worked on a very simple basis; motifs constantly repeat themselves, and in this way, they mutually enrich their meaning. The spiral as a whole creates something like a whirlpool of the 20th century. For me, Epoca is one of the most interesting films at the festival. It is somewhere between genres, using archive footage and documentary images. For example, you can see fantastic archive footage filmed in the 1940ies concerning the Manhattan project – the plan to make the atomic bomb. The top-level organizers made a propaganda film about the effects of this bomb. The film’s actors are the physicists who made the bomb – Oppenheimer and other celebrities. Thanks to this material, the film acquires a third dimension.» 

(English Translation from slowak: Zuzana Ferenczova.)

Maria Marchetta
Querelles, March 2002
These seem to be good times for documentary movies. Film directors as well as directors of documentary movies have begun to ask themselves how one can depict reality using artificial means. The essay film Epoca, by Andreas Hoessli and Isabella Huser explicitly addresses the question of how history gets created, and what does and does not enter our memory. How, then, is history made? Images, documents, and texts all collide with each other, forming a (hi)story quilt. One should not trust these images, nor should one believe the staging, argue the two Swiss directors. Hoessli and Huser clearly reject ideas about “the authentic,” arguing that authentic historiography neither exists nor that it should exist. By staging a variety of heterogenous fragments — images of the making of the atomic bomb, military trials, the discovery of the concentration camp Majdanek, an interview with a sniper during the war against former Yugoslavia – a new staging of events emerges, resembling a new history. Using few images and even fewer words, Epoca point to different examples of the appropriation of history. One of their examples is the fact that in the former Soviet Union, victims and survivors of the Shoa were only recognised as belonging to the more general category of “Victims of the anti-fascist Russian warriors,” a category which hides if not denies the specifity of their experiences. Films like these do not seek answers, but open up questions, inviting their audience to actively participate in this process.

Cristina Moles Kaupp
DER SPIEGEL, 10.2.2002
Die beiden Schweizer fassen nach und präsentieren Bildmaterial, das in amtlichen Dokumentationen fehlt – vergessene Sequenzen, die irgendwann einmal aus einem Kontext fielen. Szenen von Gerichtsprozessen aus der Sowjetunion von 1930, nebst Urteilsverkündungen, der keine echten Anschuldigungen zugrunde lagen. Dennoch akzeptierten die Beschuldigten ihre Rollen, verhielten sich so, als stünden sie in einem Drehbuch. “Epoca” zeigt auch, wie die amerikanische Dokumentation “Atomic Power” (1946) Entstehung und Auswirkung der ersten Atombombenversuche frisierte: Zwei Männer betrachten eine Explosion durch getöntes Glas, dann ein Händeschütteln und stolze Mienen für die Nachwelt; auch Robert Oppenheimer und Albert Einstein sind in nachgestellten Szenen von der Partie. Hoessli und Huser interviewen Spione von gestern und Soldaten aus dem jüngsten Balkankrieg. Einer, der getötet hat, sagt, dass seine Erinnerungen mit dem Krieg beginnen und enden. Die Zeit davor habe für ihn ein anderes Gewicht bekommen, scheint irreal. Und der einst als Spion gesuchte Amerikaner Joel Barr berichtet, wie er sich in der UdSSR ein neues Leben erfand. Dazwischen Bilder von heute. Traumsequenzen bereichern den Film, führen in das Schattenreich von Illusion und Emotion. Was ist wirklich und was identisch? Selbstverständlich gibt “Epoca” keine Antworten. Der Film will dekonstruieren und über Bruchstellen raisonieren. Damit sich Zweifel regen und Zusammenhänge sichtbar werden.

«The Making of History»

«Wir haben eigentlich einen Film darüber gemacht, wie Geschichte zur Geschichte wird», sagt Andreas Hoessli[100]. Deshalb auch der Untertitel «The Making of History». Einer der Kernpunkte des Films sind nachgestellte Szenen, die als Realität ausgegeben wurden. Musterbeispiel hierfür etwa der Kurzdokumentarfilm «Atomic Power» der 20th Century Fox von 1946, der im Jahr darauf in seiner Kategorie sogar eine Oscar-Nomination erhielt. Albert Einstein und Robert Oppenheimer spielten darin «sich selbst», obwohl Einstein als Pazifist seinerzeit von den wissenschaftlichen Entwicklungsarbeiten zur Konstruktion der Atombombe ausgeschlossen worden war. 

Das Spektrum der eingebrachten Archivaufnahmen reicht von den im Originalton festgehaltenen «Geständnissen» und Selbstbezichtigungen der (zu Unrecht) Angeklagten in einem sowjetischen Schauprozess aus dem Jahr 1930 bis zu den Aussagen eines mit 22 Jahren in die kroatische Armee eingezogenen Scharfschützen aus dem Krieg von 1991-95. Dazwischen sieht man so unterschiedliche Persönlichkeiten wie den Konservator des Leichnams von Lenin, einen Häftling des ein Jahr vor Kriegsende befreiten Todeslagers von Majdanek (wobei der Berichterstatter das Wort «Jude» nicht gebrauchen durfte), einen Radioreporter, der der Hinrichtung von Julius Rosenberg auf dem elektrischen Stuhl beiwohnte, deutsche Wehrmachtsangehörige, die in einem sowjetischen Gefängnis erhängt werden, einen der Spionage verdächtigten amerikanischen Ingenieur, der sich unter einem falschen Namen in der Sowjetunion eine neue Existenz aufbaute, einen Leutnant der US-Luftwaffe, der im Flugzeug sass, aus dem 1945 die Atombombe über Nagasaki abgeworfen wurde, den ehemaligen Chef des polnischen Geheimdienstes, der die Funktion eines Lügendetektors erklärt, sowie andere Zeugen, die vor und hinter den Kulissen der Zeitgeschichte tätig waren: ein Puzzle, aus dem sich ein zwar rektifiziertes, aber nicht minder düsteres Bild der letzten 70 Jahre ergibt. 

Düsteres Puzzle

Ein Gegenpol zu den Archivaufnahmen ist der unter dem Pseudonym Filip auftretende Journalist, der als Offizier der kroatischen Armee aktiv am Krieg teilgenommen und Menschen getötet hat. Durch seine wiederholte Präsenz wird er zu einer Hauptperson des Films. Die eigentliche Hauptperson ist allerdings der unsichtbar bleibende, den Film mit dem Bericht eines Traums eröffnende Erzähler, dem Bruno Ganz seine Stimme leiht. Er ist, wie die Filmautoren sagen, eine fiktive Figur mit autobiographischen Zügen von Andreas Hoessli. Er gibt dem Film weniger das, was man einen «roten Faden» nennen könnte, als einen inneren emotionalen Zusammenhalt zwischen dem «Found Footage»-Material aus den Archiven und den locker zwischen dieses montierten stimmungsvollen Aufnahmen von einsamen Schneelandschaften, zerfallenen Palästen, schweigenden Menschenmengen, einer Pferderennbahn oder einer fahrenden Dampflokomotive. «Epoca» verbindet pointierte zeitgeschichtliche Aperçus mit den Qualitäten eines melancholischen Filmpoems.

Mehr zum Film – von Auri Calovi
Katalog der Berliner Filmfestspiele 2002

Was wird zu Geschichte? Was geht in die Erinnerung ein, was prägt die Konturen einer Epoche? 
Bilder, wiedergefunden im Abfall der Geschichte: Darstellungen historischer Ereignisse, für die Kamera inszeniert und auf Film festgehalten. Erinnerungen von Menschen heute: Menschen, die zum Spielball wurden von historischen Ereignissen, und Erinnerungen, die sich in ihren Köpfen festgesetzt haben. Die Bilder, Erinnerungen, unveröffentlichten Dokumente verschachteln sich, prallen aufeinander, widersprechen sich. In der Neukomposition der Fragmente entsteht eine neue Darstellung, eine Dimension authentischer Nähe. 
Die Reise durch die Zeit streift die Entstehungsgeschichte der Atombombe, Militärprozesse am Ende des Krieges, die Funktionsweise des Lügendetektors, die Entdeckung des Todeslagers Majdanek. Sie gibt Einstein das Wort, dem Konservator von Lenins Leichnam, dem mutmasslichen US-Spion, der in der Sowjetunion eine neue Lebensgeschichte für sich erfand. 
Ein Dialog mit F., Soldat im Krieg in Jugoslawien. 

Am Anfang: Ein Traum. 

«Ich werde von der Polizei gesucht. Jemand sagt, ich hätte einen Menschen getötet. Eine Junge Frau. Ich weiss nicht, was ich getan habe.Ich will mich stellen. Zwei Polizeibeamte kommen, mich abzuholen. Ich frage, ob sie wissen, was ich getan habe. Sie sagen, es handle sich um eine einfache Befragung. Ich sage, ich habe einen Menschen getötet. Die Beamten lächeln. Jetzt befinde ich mich in einem kleinen Raum, ich sehe vergitterte Fenster. Ein Beamter setzt sich zu mir an den Tisch, begrüsst mich freundlich. Ich frage, was ich getan habe. Wie die Anklage lautet. Der Beamte lächelt. Von irgendwoher, vielleicht vom Hause gegenüber, ist Musik zu hören. Und die Stimme eines Mannes, der sagt:…» 

Hier sind wir schon mitten im Film. 

Andreas Hoesslis Faszination gilt den Abgründen. Nach seinem Kinoessay “Devils don’t Dream” und der brillanten Fernsehdokumentation “Nachrichten aus dem Untergrund” überrascht er in “Epoca” mit einer Dekonstruktion von Geschichte; sein Interesse gilt Darstellungen historischer Ereignisse, für die Kamera inszeniert und auf Film festgehalten. Und es gilt Erinnerungen, die sich festgesetzt haben in den Köpfen von Menschen heute; Menschen, die zum Spielball wurden von historischen Ereignissen, und Erinnerungen, die sich in Albträumen Gehör verschaffen – vielleicht die dokumentarischste Interpretation der Wirklichkeit, ist man zu denken versucht, am Ende des Films. 

”Epoca – The Making of History” ist ein Dialog zwischen Gegenwart und Geschichte. 

Ein Traum ist Ausgangspunkt zur fiktiven Reise an Orte, wo der Erzähler früher als Reporter unterwegs war, um von Ereignissen zu berichten, die Geschichte machten. Heute ist sein Blick auf Menschen und Szenarien fernab von den Zentren des Geschehens gerichtet. Impressionen aus dem Niemandsland irgendwo im Osten Europas, die einen athmosphärischen Nachhall der Geschichte und eine Ahnung der Zukunft in sich bergen. 

Eindrückliche Hauptperson ist Filip. Der Name: ein Pseudonym. Filip, 45 Jahre alt, verheiratet, zwei Töchter. Beruf: Journalist. Offizier der kroatischen Armee, im Krieg, die Jahre 1991 bis 1995. Filip hat getötet. 
Mit erstaunlicher Offenheit berichtet er von seinen Erinnerungen, die, sagt Filip, mit dem Krieg beginnen und mit ihm enden. Was vor Beginn des Krieges geschah, ist zur Imagination geworden, scheint ihm unwirklich. Danach, nach Ende des Krieges, existiert nichts anderes als die stete Erinnerung an das Töten, an den Krieg. Seine Sprache ist beklemmend in der Suche nach Präzision, sie evoziert Gerüche, Bilder, Emotionen; sie umkreist das Dilemma der Tat, der Schuld. 

Die Sprache Filips im Dialog mit dem Erzähler ist eine ganz andere als die Sprache, die im historischen Filmmaterial vorherrscht. Auch hier dreht sich letzlich alles um eines: Krieg und Macht. Auch hier werden Menschen befragt und geben Antwort. Doch hier wird Klarheit behauptet, Wahrheit. 

Unerhörtes haben Andreas Hoessli und Isabella Huser aus dem Fundus der Produktionen von Ost und West ausgegraben. Ausschussmaterialien von Filmen, realisiert mit dem Ziel, Inszenierungen den Anstrich dokumentarischer Wirklichkeit zu geben. Stars spielen mit. Wie der Physiker Albert Einstein und Robert Oppenheimer, Direktor des geheimen Atomlabor, in dem die Atombombe entwickelt wurde. Die Wissenschafter agieren nach den Anweisungen eines Regisseurs; sie stellen Szenen einer Entstehungsgeschichte nach, geschrieben von Drehbuchautoren. Eine amerikanische Erfolgsgeschichte nimmt ihren Lauf. 

Mit Einsteins und Oppenheimers unschuldigen Spielszenen legen Hoessli und Huser gleich zu Beginn der filmischen Entdeckungsreise ihre Methode der Betrachtung offen: ihr Blick dekonstruiert. Sie lösen die Szenen aus der Dramaturgie, der sie nach Drehbuch hätten dienen sollen; sie zerlegen das Material in seine Bestandteile, machen die Drehsituation sichtbar, setzen die Bilder neu zusammen. In der Neukomposition erhalten sie eine neue Bedeutung, erzählen sie andere Geschichten als jene, für die die Bilder geschaffen wurden. 

Die zweite Hauptrolle im Film, gleichsam Filips und des Erzählers Antagonist, spielt Joel Barr. Joel Barr alias Joseph Venjaminovic Berg. US-amerikanischer Wissenschafter aus New York, der 1950 untertauchte. Nach den ersten Verhaftungen im Fall Atomspionage in der Gruppe um Julius und Ethel Rosenberg, verlieren sich seine Spuren in Paris. In den USA werden Barrs Freunde, Ethel und Julius Rosenberg, auf dem elektrischen Stuhl hingerichtet. Nach Joel Barr fahndet das FBI erfolglos, jahrzehntelang. Joel Barr hatte in der Sowjetunion eine neue Identität angenommen, eine neue Lebensgeschichte. Josef Berg aus Kapstatt, Ingenieur, Sohn des Südafrikaners Benjamin Berg. Als Josef Berg führte er ein neues Leben in Leningrad. Nicht einmal seine Familie wusste von seiner wirklichen Herkunft. 

Joel Barr, voller Energie und Humor, bietet auch dem Interviewer Hoessli die Stirn, der nach Barrs Erinnerung forscht. Barr interessiert sich nicht für Erinnerung, für Vergangenheit; ihn interessieren Fakten. In den Enzyklopädien wird stehen, sagt Barr: Barr war ein Freund von Rosenberg, und er wurde der Spionage verdächtigt; doch es gibt keine Beweise; also können sie nicht schreiben: er war ein Spion. 
«Du selbst warst offenbar nie in der Situation, eine Legende erfinden zu müssen,» sagt Joel Barr, der Spieler, dem Interviewer Hoessli, dem Suchenden. Eine neue Identität und Lebensgeschichte für sich selber zu erdichten ist das leichteste auf der Welt, kein Problem; die Legende zu leben genauso wenig. 
Der Umstand fesselt, dass eine Legende zur Wirklichkeit im Leben eines Menschen werden kann. Joel Barr lebt die Identität des Joseph Berg in vollen Zügen aus, bis hin zum Punkt, wo sich Erinnerung und Erfindung verwischen. Es wird unklar, welche Erinnerung an den “aufgehobenen” Joel Barr für die neue Person Josef Berg nicht mehr zugänglich ist, und welche Erinnerung Barr alias Berg verdeckt hält, um die Fiktion der Lebensgeschichten Barr und Berg nicht zu gefährden. Eine Fiktion, will sie glaubwürdig sein, braucht Klarheit, keine Zweifel. 

Fiktionen der Geschichte, geschaffen für die Zukunft. Bisher unveröffentlichtes Filmmaterial dokumentiert eine der traurigsten der Visionen ins Utopische: ein Schauprozess, 1930. Zum ersten Mal wurden die Aussagen der Angeklagten an einem Schauprozess vor einem sowjetischen Gericht auf Film mit Originalton festgehalten. 

Gefilmt wurde in Plansequenzen, nicht als stilistisches Element: die Kamera soll lückenlos dokumentieren. Eine suchende Kamera, als die Stimme des Angeklagten, von Tränen erdrückt, für Momente stockt. Die Autoren von “Epoca” legen uns die Szene vor, ohne die Plansequenz zu unterschneiden. Der Eindruck eines unaufhaltsamen Fortschreitens der Geschichte entsteht, eines vorgezeichneten Ganges der Ereignisse. 

Am Ende dieser Geschichte steht das Todesurteil. Heute ist bekannt und unbestritten, dass die Fakten der Anklage erfunden sind. 

Die Reise zurück an Orte, die Geschichte machten, führt nach Majdanek. Majdanek, das erste Todeslager, das befreit wurde, 1944, fast ein Jahr vor Ende des Krieges. Die Lagerleitung war geflohen. Nur wenige Gefangene wurden lebend im Todeslager zurückgelassen. 

Es ist der einzige Ort der Reise, der im Film lokalisiert ist: wir sind in Majdanek, bei Lublin, Polen; im Kino des Museums, das heute am Ort des Todeslagers steht. 

Jugendlichen wird ein Film gezeigt. Allen Schülern und Schülerinnen, die heute nach Majdanek geführt werden, wird dieser Film gezeigt, den sowjetische Regisseure kurz nach der Entdeckung des Lagers drehten. Es gibt kein anderes Material in Bild und Ton als das von den sowjetischen Regisseuren gedrehte. Das Wort Juden wird in diesem Film nicht genannt. Es durfte, hat Hoessli recherchiert, auf Befehl der obersten sowjetischen Führung nicht ausgesprochen werden. Die in Majdanek Ermordeten waren, Originalton: “Gegner des Nationalsozialismus aus allen Ländern und Nationen”. 

Wie viel Geschichte erträgt die Zukunft? Man fühlt sich an die Frage erinnert, die zu Beginn der filmischen Entdeckungsreise gestellt wurde. 

In den Bildimpressionen der Reise im Niemandsland der gegenwärtigen Zeit finden die Emotionen eine visuelle Form. In der Montage verdichten sich die Bilder, gedreht von Kameramann Matthias Kälin, zu eigentlichen Inselwelten. In immer tiefere Höllenkreise führt der Film, angesiedelt in Landschaften einer längst vergangenen Zeit, die verdammt scheint, fortzudauern. 

In “Landschaften” ganz verschiedener Art haben die Autoren nach ihren Bildern gesucht: Wir bewegen uns in den Schächten eines Bergewerkes, in einem Gefängnis für jugendliche Straftäter, in einer verschneiten Seenlandschaft, in Strassenschluchten einer futuristisch anmutenden Stadt, die wie von Menschen verlassen erscheint, wir sehen seltsam entrückte Gestalten, die sich in den Gängen einer psychiatrischen Klinik bewegen. Wir sehen und hören Musikerinnen und Musiker, Kinder und Jugendliche, die mit unglaublicher Disziplin nach den Geschichten forschen, die ihre Musik erzählt. 
Und immer wieder: Gesichter, den Blick in die Kamera gerichtet. Die Menschen reagieren auf die Kamera. Der Blick der Kamera tritt in Zwiesprache mit den Menschen, auf die er sich richtet. Die Kamera scheut sich nicht vor Nahaufnahmen, die Gefühle in den Gesichtern enthüllen. Respektvoll erscheint die gegenseitige Betrachtung. 
Andere Begriffe in der Auseinandersetzung mit Geschichte sucht dieser Film. Nicht Antworten, Zweifel sind sein Anliegen, die Fragen generieren. So sind es auch Fragestellungen, die den Erzählfluss vorantreiben. Sie, die Fragestellungen, erlauben es, Themen und Zeiten, Personen und Welten zu wechseln: Fragmente einer Darstellung der Geschichte der Atombombe, ein Prozess gegen deutsche Soldaten am Ende des Zweiten Weltkrieges, die Inszenierung eines Geständnisses vor einem sowjetischen Gericht; Filip, ein Soldat im Krieg in Jugoslawien; Joel Barr alias Joseph Berg, ein Mann am Ende eines erfolgreiches Doppellebens im Ringen um Erinnerung und Fiktion; Barkowski alias Jerry, der KGB-Agent; die Einbalsamierung des Revolutionsführers Lenin und die zärtliche Faszination von Prof. Zbarsky, dem Konservator des Leichnams von Lenin, für die Rythen der Mumifizierung der Toten in den antiken Gesellschaften 
Fragestellungen als Motor des Geschichtenerzählens. “Enigma – Memoria – Epoca”, so das Trio der Titel im Vorspann, ist in diesem Sinne ein optimistischer Film. Andreas Hoessli und Isabella Huser ist mit EPOCA in Dramaturgie und Bildsprache eine neue filmische Grammatik in der Auseinandersetzung mit Geschichte gelungen. 

Die sprechenden Personen im Film: 

Filip, geboren 1954 in Zagreb, Kroatien. Beruf: Journalist. Nach Beginn des Krieges in Jugoslawien zuerst als Freiwilliger Soldat, später Offizier im Krieg, 1991 – 95. 

Ochkin, unbekannter Vorname, wegen Sabotage gegen die sowjetische Staatsmacht angeklagt, im Prozess in Moskau zum Tode durch Erschiessen verurteilt (1930). 

Vladimir Borisowitch Barkowski. Agent des sowjetischen Geheimdienstes KGB in London und New York. Spezialist für technische Spionage, v.a. für Atomphysik und die Atombombe. Beschaffte einen grossen Teil der Dokumentation zum Bau der sowjetischen Atombombe über Agenten, die als Wissenschaftler im britischen und amerikanischen Projekt zum Bau der Atombombe beschäftigt waren. 

Albert Einstein, Physiker, als Schauspieler in Szenen zum Film «Atomic Power» (1946) 

Jerzy Konieczny, ehemaliger Chef des Polnischen Geheimdienstes, später Innenminister. Spezialisiert auf die Geschichte und Anwendung des Lügendetektors. 

Robert Oppenheimer, als Schauspieler in Szenen zum Film «Atomic Power» (1946) 

Ilya Borisowitch Zbarsky, Biochemiker, Konservator des Leichnams von Lenin. Balsamierte mehrere Staats- und Parteichef nach der gleichen Methode ein, u.a. den bulgarischen Parteiführer Dimitrov. Sein Vater, Boris Ilitch Zbarsky, hatte Lenin nach dessen Tod 1924 einbalsamiert. 

Giterson, unbekannter Vorname, Soldat der Wehrmacht, angeklagt in einem Prozess vor einem sowjetischen Militärgericht 1944, zum Tode verurteilt, zusammen mit anderen verurteilten Soldaten am Galgen hingerichtet (wahrscheinlich 1945). 

Michael, mit 22 Jahren eingezogen in die kroatische Armee, als Scharfschütze im Krieg 1991 – 1995. 

Der Oesterreicher: Ein Häftling des Lagers Majdanek, kurz nach der Befreiung durch sowjetische Soldaten (1944) 

Joel Barr, alias Joseph Venjaminowitch Berg. Geboren 1916 in New York. Ingenieur. Arbeitete während des Zweiten Weltkrieges an der Entwicklung neuer Waffensysteme, v.a. im Bereich der radargesteuerten Waffen, in der amerikanischen Kriegsindustreie. Freund von Julius und Ethel Rosenberg, die wegen Spionage in den USA zum Tode verurteilt und hingerichtet wurden. Wurde selbst verdächtigt, an Spionage für die Sowjetunion beteiligt zu sein. Tauchte 1950 in Paris unter. Lebte seither mit neuer Identität in der Tschechoslowakei, später in der Sowjetunion. 

Der Radioreporter, der vor der Filmkamera von der Hinrichtung von Julius Rosenberg berichtet. (1953) 

George Moreland, Soldat der US-Armee, Versuchsperson und Zeuge eines Atombombentests (ca 1947) 

Kermit K. Beahan, Leutnant der US-Luftwaffe, Bombardier auf der «Great Artiste», die die Atombombe über Nagasaki abwarf (1945) 

Andrej Wyshinski, Oberster Staatsanwalt der Sowjetunion, später Aussenminister. Ankläger im Prozess gegen Ingenieure, die der Sabotage angeklagt waren (1930)